06/09/2007

"Le Bizarre Incident du chien pendant la nuit "de Mark Haddon

Christopher a des troubles du comportement...à aucun moment dans le livre il est dit qu'il est autiste (il semblerait que ce soit l'éditeur qui ai voulu rajouter ça en 4ieme de couv), l'auteur a mis au point le profil de Christopher, et l'a laché dans le monde pour résoudre une enquête: la mort du chien (Wellington)de sa voisine Mme Shears. Christopher aime les voitures rouges, mais pas les jaunes, en fait il deteste tout ce qui est jaune ou brun, du coup il deteste les bananes parce qu'elles sont jaunes et deviennent marron après. Mais dans sa petite boîte il a du colorant alimentaire rouge au cas où... S'il voit plusieurs voitures rouges d'affilée ça sera une très bonne journée! Christopher n'aime pas qu'on le touche, ça lui fait peur, alors pour faire des câlins avec ses parents ils se touchent les doigts. Il a un petit rat apprivoisé qui s'appelle Toby. Christopher adore les mathématiques, quand il en fait, ça le calme, d'ailleurs moi aussi ça m'a calmée parce que vu mon niveau en math hum hum. Christopher ne sait pas mentir, ce qui rend des fois sa relation avec les autres assez compliquée...Je vous en dis pas plus, je vous laisse découvrir ce roman terrible et touchant. Il semblerait que Brad Pitt ait acquis les droits du bouquin pour en faire un film, et le scénariste des "Harry Potter" signerait l'adaptation. En attend, pour vous donner un aperçu, voici un petit extrait:

"Et puis la police est arrivée. J’aime bien les policiers. Ils ont des uniformes et des numéros, et on sait ce qu’ils sont censés faire. Il y avait une policière et un policier. La policière avait un petit trou dans ses collants à la cheville gauche et une égratignure rouge au milieu du trou. Le policier avait une grande feuille orange collée à la semelle de sa chaussure, qui dépassait d’un côté.
La policière a pris Mme Shears par les épaules et l’a raccompagnée dans la maison.
J’ai levé la tête.
Le policier s’est accroupi à côté de moi. Il a dit : « Et si tu me racontais un peu ce qui se passe ici , jeune homme ? »
Je me suis assis et j’ai dit : « Le chien est mort. »
Il a dit : « c’est ce que j’ai cru comprendre. »
J’ai dit : « Je pense que quelqu’un l’a tué . »
Il a demandé : « Quel âge as-tu ? »
J’ai répondu : « J’ai 15 ans, 3 mois et 2 jours. »
Il a demandé : « Tu pourrais me dire ce que tu faisais dans ce jardin ? »
J’ai répondu : « je tenais le chien. »
Il a demandé : « Et pourquoi ? »
C’était une question difficile. J’avais envie de le faire. J’aime bien les chiens. J’étais triste que le chien soit mort.
J’aime bien les policier aussi, et je voulais répondre correctement à cette question, mais il ne m’a pas laissé le temps de trouver la bonne réponse.
Il a demandé : « Pourquoi est-ce que tu tenais le chien ? »
J’ai dit : « J’aime bien les chiens. »
Il a demandé : « C’est toi qui l’as tué ? »
J’ai dit : « Ce n’est pas moi. »
Il a demandé : « Et cette fourche, elle est à toi ? »
J’ai dit : « Non. »
Il a dit : « Tu m’as l’air drôlement secoué. »
Il posait trop de questions, et il les posait trop vite. Elles s’empilaient dans ma tête comme les miches de pain dans l’usine où travaille oncle Terry. C’est une boulangerie industrielle, et il s’occupe des machines qui coupent le pain en tranche. Des fois, la trancheuse ne va pas assez vite, mais les pains continuent à arriver et ça provoque un bourrage. Parfois je pense que mon cerveau est comme une machine, mais pas forcément comme une trancheuse. Ca me permet de mieux expliquer aux autres ce qui se passe à l’intérieur.
Le policier a dit : « Il va bien falloir que tu me racontes… »
Je me suis roulé en boule sur la pelouse, j’ai mis mon front par terre et j’ai fait le bruit que Père appelle grogner. Je fais ça quand ma tête reçoit trop d’informations du monde extérieur. C’est comme quand on est inquiet, qu’on tient la radio contre son oreille et qu’on la règle à mi-chemin entre deux stations de manière à ne capter que du bruit blanc : alors on met le volume à fond pour couvrir tout le reste et on sait qu’on est en sécurité parce qu’on n’entend rien d’autre. Le policier m’a pris par le bras et m’a relevé.
Ca ne m’a pas plu, qu’il me touche comme ça.
Alors je l’ai frappé."

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